mardi 24 avril 2012

Le Langtang, entre Népal et Tibet

La route de l'Inde à Katmandou nous a paru soudain très agréable comparée à celle menant à Syaphru Besi : 150 km en 9h! Nous sommes dans un bus surchargé autant à l'intérieur que sur le toit et nous passons au milieu d'éboullis avec près de 1000m de vide en dessous: les croisements sont des moments à vivre... Nous arrivons à ce village du bout du Népal, à environ 10km de la frontière Tibétaine ou Chinoise selon...

Des le lendemain, nous partons sur le trek des héritages Tamang: qu'est ce que c'est ?? Les Tamangs sont une ethnie tibétaine et népalaise vivant des deux côtés de la frontière, boudhistes. Au bout de 2h de montée, nous arrivons à un petit col où nous buvons un petit thé avant de repartir. Un groupe Tamang chantant le  [Coltzang ], chanon typique,  nous permet une petite pause sur notre route allant sur Gatlang où nous arrivons sous la pluie.

Le village est en balcon et nous  proposons à un Sytchéya, sa femme et leur fille de 8mois, 400 roupies pour le gite et le couvert. Ils acceptent, nous passons un moment merveilleux. Sa femme s'occupe de la petite et " tjé" nous prépare un petit thé pour nous réchauffer avant de nous cusiner le fameux Dal bat ( pommes de terre, riz et haricots noirs ).
Nous repartons au matin en direction de Tatopani. La vallée est très habitée et nous croisons régulièrement des tamangs; " Namastééé "! A Tatopani, connue pour ses sources d'eau chaude, nous ne trouvons que des Guesthouses à des prix élevés. Ici, les habitants se sont mis d'accord. Nous décidons de continuer sur Brimdang, 1h après et arrivons dans un petit village d'une dizaine de maison. Nous faisons la même proposition : cette fois, nous dormons tous dans la même pièce, chauffée par le feu commun.

Ces deux nuits nous ont amenés au coeur du Népal, un népal éloigné, pauvre et ne pouvant cultiver que des pommes de terres, du riz et du blé sur des terrases construites sur les versants de la montagne et qui se retrouve confronté à un tourisme de masse brusquement : entre opportunités et bouleversements...

Notre retour à Syaphru besi se fait par la nouvelle route en construction reliant le village à la Chine ; financée par la chine, celle ci envoit également du riz aux villages tamangs et des toles pour couvrir les maisons. Les  villages de réfugiés tibétains ( 4 dans la vallée ) se posent la question : rester, aller sur Katmandou ou passer en Inde.
Nous nous installons au vieux syaphru, en bordure. Nous rencontrons Nyma ( voir portrait croisé ) et sa Social Welfare Foundation. Un futur message décrira plus précisemment son rôle. Nous restons dans le village a échanger avec lui, son père, le directeur de l'école

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